À la découverte des abeilles au miel avec la classe de 2-3P d’Oron-la-Ville
Ce vendredi matin, nous avons eu le plaisir d’accueillir la classe de Corinne Wa Mbengi, venue d’Oron-la-Ville, pour un atelier passionnant autour du monde des abeilles et du miel. Une matinée riche en découvertes pour ces élèves de 2-3P, curieux et enthousiastes !
Nous avons commencé par un jeu de questions-réponses pour éveiller la curiosité et les connaissances des enfants : de quelle famille fait partie l’abeille ? Que récolte-t-elle ? Que produit-elle ? Où vit-elle ? Et comment s’appelle le métier de la personne qui prend soin d’elle ? Une belle manière d’introduire les bases tout en s’amusant !
Puis, nous avons abordé le fonctionnement de la colonie : qui habite la ruche ? La reine, les ouvrières, les faux-bourdons… Quel est le rôle de chacun ? Qui butine, qui reste à l’intérieur ? Comment reconnaît-on la reine, et combien d’œufs peut-elle pondre chaque jour ? Les élèves ont joué le rôle de chaque abeille dans la ruche et la maîtresse fut la reine ! Les élèves étaient fascinés d’apprendre qu’une ruche peut abriter jusqu’à 50 000 abeilles !
Après une pause bien méritée, nous avons exploré le langage des abeilles et leur façon unique de communiquer. Pourquoi les abeilles dansent-elles ? Que cherchent-elles à transmettre à leurs congénères ? Nous avons parlé d’orientation, de nectar, de pollen… et de leur langage corporel.
La suite de la matinée s’est déroulée en deux groupes. Avec Emilie, les enfants ont approfondi le rôle fondamental de l’abeille dans la pollinisation, les conséquences de sa disparition et les différents « métiers » qu’elle exerce tout au long de sa vie : nettoyeuse, nourrice, bâtisseuse, gardienne, butineuse…
Pendant ce temps, devant le garage, l’autre groupe découvrait les secrets de la ruche. À l’aide d’une ruche vide, nous avons démonté chaque partie pour expliquer sa fonction. Les enfants ont pu manipuler les cadres, observer leur structure et même reconstituer eux-mêmes une ruche grandeur nature — comme un puzzle géant !
Ensuite, en demi-groupes, nous nous sommes habillés en apiculteurs pour aller à la rencontre des abeilles. À chaque groupe, j’ouvrais une ruche différente. Nous avons observé la hausse, où les abeilles commençaient à stocker le miel, puis le corps, où se trouve les couvains. J’ai montré aux enfants la différence entre le couvain mâle — plus large car le faux-bourdon est plus gros — et les autres. Ce fut l’occasion d’expliquer que cette partie mâle, une fois pleine, peut être retirée pour lutter naturellement contre le varroa, un parasite redouté, tout en redonnant aux abeilles de la place pour bâtir et éviter l’essaimage : en somme, on leur donne du travail ! Puis nous échangeons les groupes avec Emilie afin que chaque élève puisse découvrir la même chose.
Lors de l’ouverture de la dernière ruche, nous avons eu une surprise incroyable : la découverte de sept cellules royales. Sur les conseils de l’apiculteur, nous les avons retirées et, de retour au garage, nous avons pu les observer de plus près. Certaines étaient vides, d’autres contenaient des œufs, des larves ou encore des nymphes prêtes à éclore. Et là, moment magique : en ouvrant l’une d’elles, une reine est sortie sous nos yeux ! Elle a grimpé sur ma main, offrant aux enfants une chance rare d’observer une reine fraîchement née, plus grande que les autres abeilles, avec ses traits caractéristiques. Nous l’avons ensuite placée dans une cagette spéciale, en attendant de savoir ce qu’en fera l’apiculteur. L’après-midi même, je mettais la reine dans sa ruche car elle en avait plus.
Pour clôturer la matinée, nous avons parlé de l’extracteur de miel, du maturateur qui permet aux impuretés de remonter avant la mise en pot, et des différences entre les couvains : ceux des faux-bourdons, des ouvrières et des reines. Les enfants ont appris que si l’œuf du faux-bourdon n’est pas fécondé, ceux des ouvrières et des reines le sont — et que c’est la nourriture, en particulier la gelée royale, qui détermine si l’abeille deviendra ouvrière ou reine.
Une immersion passionnante dans le monde des abeilles, pleine d’émerveillement et de découvertes, qui a sans aucun doute laissé une trace durable dans l’esprit de ces jeunes visiteurs !
A bientôt
Sophie






















